Le gouvernement britannique a validé, mardi dernier, le projet de construction d’autoroutes équipées d’un système de recharge par induction capable de recharger les véhicules électriques qui roulent. Les premiers essais auront lieu sur un circuit expérimental anglais avant la fin de l’année. Si la phase de test est concluante, les travaux d’aménagement de ces infrastructures pourront commencer sur les routes et les autoroutes du Royaume-Uni.
Notre commentaire :
L’induction est la meilleure solution à l’heure actuelle pour rendre attractifs les véhicules électriques, mais l’induction classique est très onéreuse, installation, maintenance, consommation excessive à cause des pertes. WAVEGYRE, par leur récupération dans son système à induction à rendement dynamique résout ce problème.
Les Britanniques sont connus pour leur originalité. Outre le fait de rouler à gauche, ils se démarquent une fois de plus en lançant un projet pharaonique qui consiste à installer un système de recharge sans fil basé sur l’induction électromagnétique. Ce système repose sur l’utilisation de deux types bobines : les premières, enfouies dans la chaussée et alimentées en électricité, génèrent un champ magnétique. Les secondes, placées sous les véhicules, captent l’énergie de ce champ pour recharger les voitures.
Andrew Jones, ministre des Transports du Royaume-Uni, a vanté les mérites d’un tel programme : “Le potentiel pour recharger les véhicules à faibles émissions en mouvement offre des possibilités passionnantes. Le gouvernement est déjà en train d’engager 500 millions de livres, au cours des cinq prochaines années, pour maintenir la Grande-Bretagne à la pointe de cette technologie, qui aidera à stimuler l’emploi et la croissance dans le secteur”. A titre d’exemple pour recharger une BMW i3, 130 kilomètres devront être parcourus sont une route équipée du système de recharge, 135km pour la Nissan Leaf et 60km pour la Chevrolet Volt.
La première étape, une étude de faisabilité, a été validée. Le début des tests devraient commencer à la fin de l’année selon les dires de Mike Wilson, ingénieur en chef des autoroutes britanniques. Les essais dureront un an et demi, au cours duquel le gouvernement testera cette technologie sur circuit fermé. Si les résultats sont favorables, le dispositif sera décliné sur les routes.
Il y a tout de même un “mais”. Les travaux nécessaires pour implanter le dispositif coûtent très cher. Les conclusions de l’étude parlent d’elles-mêmes, le prix du kilomètre installé est approximativement de 23 millions d’euros. Le gouvernement britannique table sur un investissement d’une durée de 20 ans pour la mise à jour de la voirie. Autre problème, Les constructeurs n’ont aujourd’hui pas d’intérêt particulier à équiper leurs véhicules de bobines à induction, une technologie qui, a une exception près, n’existe que sur le papier.
En effet, un tel système est déjà en service en Corée du Sud, dans la ville de Gumi, où un couloir destiné au bus leur permet de se recharger en roulant sur 34km. Et à Park City, dans l’Utah, des projets similaires sont en cours d’expérimentation.
Samuel BEDIN
Crédits photo : Automobile-Propre
La version originale de cet article a été publiée sur Le Monde de l’Energie.